Publié dans Politique

Gouvernorats - Une force et une faiblesse pour le régime 

Publié le mercredi, 20 juillet 2022

La nomination des gouverneurs des Régions à la tête de ces entités répond à la volonté réelle du Gouvernement de concrétiser la décentralisation effective et accélérer le processus de développement. Chaque gouverneur est chargé de l'identification, de la programmation et de la mise en œuvre des projets de développement appropriés à sa propre région. Les gouverneurs des Régions sont devenus le premier responsable de la résolution des problèmes régionaux, indépendamment des membres du Gouvernement et du Chef de l'Etat.

C'est dans cette optique que l'Etat central a pris la décision d'octroyer des engins modernes et des fonds spéciaux pour la réhabilitation des routes par exemple. Chaque Gouvernorat pourra, de manière autonome, élaborer des  projets  de développement répondant aux réalités de sa région, mobiliser des ressources supplémentaires et rattraper ainsi son retard dans divers domaines. Les gouverneurs disposent également d'une liberté d'action envers les urgences touchant l'intérêt général de sa propre région. L'objectif final est donc de permettre aux gouverneurs de réaliser des projets de développement appropriés à leurs régions respectives. Les gouverneurs ont été mis en place pour servir l'intérêt  de la population mais aussi du pouvoir actuel par la même occasion. 

 Ils peuvent cependant et très vite, devenir un boulet à traîner pour les tenants du régime. Notamment lorsque ces gouverneurs faillent à accomplir les missions qui leur sont assignées. Ces gouverneurs peuvent ainsi mettre à mal l'image du pouvoir actuel et du Président de la République qui les a nommés. C'est ce qui semble se passer actuellement. 

Défaut de résultats

L'inefficacité et le manque de résultats de bon nombre de gouverneurs sont pointés du doigt par bon nombre d'observateurs. Les projets réalisés par les Gouvernorats et inaugurés se comptent sur les doigts d'une main contrairement à ceux réalisés par les différents ministères, remarque la presse locale. Des réalisations qui semblent se limiter à la construction de routes en pavé. Certains gouverneurs entretiennent par ailleurs des relations plus que tendues avec des élus de leurs Régions. Certaines de ses dissensions ont été étalées au grand jour. Pour ne citer que celles durant le face-à-face entre les députés et les ministres récemment. Des gouverneurs sont aussi accusés pourconstituer un  blocage aux actions de développement. D'autres d'empiéter dans des domaines qui ne sont pas de leurs ressorts et d'ingérence dans les attributions des autorités locales. Beaucoup estiment que les gouverneurs sont en deçà de que l'on devrait attendre d'eux dans la mise en œuvre des Velirano présidentiels. 

Bon nombre d'élus ont ainsi osé hausser la voix pour demander au Président de la République Andry Rajoelina et au Premier ministre Christian Ntsay de procéder aux évaluations des ces gouverneurs et aux rectifications nécessaires. A un an et quelques mois de l'élection présidentielle, un remaniement serait risqué, mais semble de l'autre côté nécessaire pour l'image du régime. 

La Rédaction 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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